Vendredi nous avons effectué la reconnaissance et le marquage des plantes sauvages des rues autour du kikafékoi .
Ce matin , nous avons sillonné les rues de la ville , sous un concert de brouteuses mécaniques qui avaient décidé d’en finir avec les sauvages des rues . Que d’énergie dépensée et d’essence gaspillée ( et oui les plantes des villes absorbent aussi le gaz carbonique des tondeuses et des rotofils , sans rancune , elle nous pardonne notre folie du tout propre )
Mais peu importe , elles reviendront de plus belles à la première pluie ; laiteron , vergerette , crépis et les autres ; leurs graines voyagent sous nos chaussures , sur nos habits , sur les pneus des voitures et des tondeuses ; notre agitation frénétique est leur meilleur allié .
Beaucoup de villes ont cessé de les éliminer systématiquement , et choisissent la gestion différenciée ; en apprenant à les connaitre , les différencier. Ici un lien pour la ville de Plérin
https://www.ville-plerin.fr/wp-content/uploads/2016/05/vegetalisons_nos_murs.pdf
En pratiquant comme a Langueux , un nettoyage intensif des trottoirs , on fait la part belle aux plus invasives , vergerette du Canada , crépis , Centranthe rouge ; elles produisent des milliers de graines et s’adaptent parfaitement à tous les milieux , adieu plantain corne de cerf , millepertuis jaune soleil ; rose trémière et tant d’autres , adieu la biodiversité dans notre ville .
C’est comme au jardin , la nature n’aime pas le vide , à nous le combler par des plantes de notre choix , pour ma part je pense que de nombreuses plantes sauvages peuvent y cohabiter ; à nous de les sélectionner .Tandis qu’en pratiquant un nettoyage extrême , on avantage les redoutables liserons et chardons .
La ville est aussi un jardin , à nous et à nos élus d’en prendre soin ; la biodiversité est aussi sur nos trottoirs et friches , le guide sauvage de ma rue en recense 240 , à Paris il a été compté 1000 espèces de plantes . Et aussi pour la joie de le partager avec un enfant , en lui apprenant que les feuilles de plantain soulagent une piqure d’ortie et en lui montrant les fruits de la bourse à pasteur en forme de cœur , mais c’est peut-être un message ; la nature nous aime , à nous d’en prendre soin .