Nous étions une quarantaine ce vendredi à nous intéresser aux parcours et conditions d’accueil des migrants en France. pour nous éclairer, entre autres intervenants : Eric Deschamps de la CIMADE (je mettrai des liens vers les assos), Jacques Le Troquer de l’ASTI, des bénévoles qui soutiennent les demandeurs d’asile, et des migrants fraîchement arrivés ou présents de plus longue date sur le territoire français.
La présentation du cadre légal de l’immigration en France et en Europe, nous a appris entre autre qu’il n’y a pas sensiblement plus de demandes d’asiles aujourd’hui qu’il y a quelques années, malgré ce que l’on pourrait penser avec les conflits de Syrie, d’Irak…
Nous avons également appris que seuls 25% des demandes d’asile sont accordées. En cas de refus s’ensuit une reconduite à la frontière en passant par un centre de rétention.
La plupart des participants ignorait que l’Etat déplaçait régulièrement les demandeurs d’asile pour ne pas que la population crée de liens avec eux. Vouloir empêcher ces déplacements peut s’avérer contre-productif car leur allocation serait immédiatement coupée.
Concernant la situation à Langueux, nous avons pu échanger avec 5 jeunes demandeurs d’asile kurdes irakiens. Nous avons appris qu’au 31 mars, fin de la trêve hivernale, ceux d’entre eux qui ne seront pas accueillis en CADA se retrouveront sans hébergement.
Concernant leur parcours, ils nous ont raconté leur voyage à travers les Balkans, le passage des frontières à pied. Ils sont arrivés sans autres bagages que les vêtements qu’ils portaient.
Ces jeunes gens nous ont dit qu’ils ne souhaitaient qu’une chose : s’installer dans un endroit du monde où il n’y a pas de guerre. Ils ont une grande volonté d’apprendre le français et de se qualifier pour pouvoir exercer un métier. Certain d’entre eux n’ont plus de contact avec leur famille.
Si l’on veut s’investir, il est possible de rejoindre la CIMADE, l’ASTI ou le Secours Catholique, et plus localement le comité de soutien de Langueux en s’adressant à la mairie (aide pour apprendre le français, visites des environs…).
Pour aller plus loin, on peut réécouter la journée du 12 février sur France Culture, ainsi que la matinale de mardi 16 sur la CIMADE.